Histoire

Un château témoin de la Normandie médiévale

Les ruines du château de Robert le diable se tiennent sur les fondations d’une forteresse dont l’existence remonterait à l’époque de la Normandie ducale. Bien que le XIème siècle soit souvent cité comme la période de fondation, le texte le plus ancien fait mention de la forteresse de Moulineaux en 1180, soit près d’un siècle plus tard.

Au cours de son histoire, le château fût plusieurs fois détruit et rebâti. Il fut démantelé une première fois entre 1203 et 1204 au moment de la conquête de la Normandie par Philippe Auguste, pour ensuite faire l’objet de diverses réparations avant de connaître de nouvelles destructions liées à la guerre de Cent ans.

Au cours de ce conflit, les troupes anglaises et navarraises s’emparèrent temporairement du château. Il fut finalement rendu au Roi de France et définitivement abattu au printemps 1418 à l’approche de l’armée anglaise afin que celle-ci ne puisse s’en servir contre Rouen.

C’est à partir de ce moment que le château devint une ruine.

Au XVIIIème siècle, ses ruines romantiques commencèrent à éveiller l’intérêt. C’est à cette époque que le château de Moulineaux devint le château de Robert le Diable.

En 1903, l’industriel Oscar Cosserat racheta les ruines avec pour projet de rebâtir le château. Le chantier se fit sous la direction de l’architecte Lucien Lefort, disciple de Viollet le Duc – architecte reconnu pour ses restaurations de constructions médiévales (Notre-Dame de Paris, Château de Pierrefond…). L’idée fut alors de restituer des ruines d’une hypothétique forteresse médiévale, imaginée selon les connaissances archéologiques partielles du XIXème siècle.

Dans les années 50 le château fut aménagé en musée des Vikings et de l’histoire de la Normandie. Il ferma ses portes en 2004, fut racheté par la Métropole Rouen Normandie en 2007 et fit l’objet d’une campagne de réhabilitation entre 2009 et 2013.

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